Questions sur la pratique de la chasse et les droits et devoirs
des chasseurs. (Septembre2009)
Source de l' Article :
http://www.univers-nature.com (Plus
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Nous vous proposons, ci-dessous, les
réponses aux questions généralistes qui reviennent le plus souvent.
- En période de chasse, les chasseurs
ont-ils le droit de venir sur un terrain où se trouvent des
animaux domestiques ou du bétail ?
Si des chasseurs bénéficient du droit de chasse sur ce terrain,
ils peuvent y chasser, mais en prenant les mesures nécessaires
pour ne pas effrayer les animaux domestiques qui s'y trouvent et
ne pas les laisser s'échapper.
Par contre si le terrain n'est pas autorisé à la chasse, le
propriétaire peut porter plainte pour chasse sur autrui sans
autorisation, sans toutefois empêcher les chasseurs d'y passer
dès lors qu'ils veillent à la sécurité des animaux et qu'ils ne
créent pas de dommages. Le droit de chasse et le droit de
passage sont en effet à distinguer.
- La chasse sur les chemins ruraux
est-elle autorisée ?
Si le chemin est privé, le propriétaire est le décideur. En
règle générale la chasse est exclue des chemins ruraux mais il
convient de se le faire confirmer en mairie.
- Le balisage est-il obligatoire lors
d'une action de chasse, notamment au grand gibier ?
Non, mais il est recommandé. Le balisage du périmètre chassé
permet de prévenir les autres usagers de la nature d'une action
en cours, en particulier lors d'une battue. Ces panneaux doivent
être retirés dès la fin de la battue.
- Distance de tir
Aussi étonnant que cela soit, il n'y a pas de distance à
respecter pour chasser à proximité des maisons. En revanche, le
tir, à une distance inférieure à la portée de fusil, en
direction des habitations, routes, chemins, stades et autres
lieux de vie ou de passage, est interdit.
- Peut-on promener un chien détâché à
la campagne ou en forêt ?
Un chien doit toujours rester sous le contrôle de son maître et
à proximité de lui, sinon il est en divagation. Par ailleurs, si
le chien recherche du gibier, son propriétaire, ou accompagnant,
est passible d'une amende.
- Les chasseurs peuvent-ils tirer sur
les chats ?
S'il s'agit d'un chat sauvage, celui-ci étant une espèce
protégée, il est interdit de le tuer ou de le blesser (délit
passible d'une amende de 9 000 euros et d'un emprisonnement).
Concernant les chats domestiques, leur tir est également
interdit, mais leur divagation l' est aussi, Leur capture peut
être effectuée pour les conduire à la fourrière, ou les signaler
aux autorités.
- Quels sont les animaux considérés
nuisibles ?
Le terme "nuisible" est appliqué aux espèces qui figurent sur la
liste nationale fixée par décret. Toutefois, au niveau
départemental, il revient au préfet, chaque année, de déterminer
à partir de la liste nationale, les espèces considérées comme
nuisibles dans son département.
Ces espèces sont pour les mamifères : belette, chien viverrin,
fouine, lapin de garenne, martre, putois, ragondin, rat musqué,
raton laveur,
renard, sanglier, vison d’Amérique. Pour les oiseaux, au
niveau national, la liste s'établie comme suit : corbeau freux,
corneille noire, étourneau sansonnet, geai des chênes, pie
bavarde, pigeon ramier.
- Quelles sont les personnes
autorisées à piéger et les conditions d'installation des pièges
?
Ce sont, en premier lieu, les piégeurs qui ont suivi une
formation obligatoire (stage de 16 h) et sont automatiquement
agréés par le préfet. L’agrément est délivré sans limite d'âge.
Le piégeur agréé doit tenir un registre paraphé par le maire de
sa commune. Il a obligation d’utiliser des pièges homologués,
marqués au numéro de son agrément, ou à la marque de son
employeur.
Pour des raisons de sécurité, les pièges de la catégorie 2
(pièges à mâchoires qui tuent net) doivent être installés à plus
de 200 m des habitations et à plus de 50 m des routes et chemins
ouverts au public.
Les agents commissionnés pour la police de la chasse peuvent
utiliser les mêmes pièges que le piégeur agréer. Les autres
personnes, non agréées, autorisées à piéger par le détenteur du
droit de destruction, ne peuvent utiliser que les pièges cages
qui n'entraînent pas la mort de l'animal.
Tous les piégeurs ont obligation d'inspecter leurs pièges soit
dans les deux heures suivant le lever du soleil, soit avant
midi, selon la catégorie des pièges. Les animaux qui ne sont pas
classés nuisibles doivent être relâchés.
- Qui peut garder un animal sauvage
non sevré ou incapable de survivre seul dans la nature ?
Il est recommandé de ne jamais toucher un jeune animal et encore
moins de le prendre pour l'emmener chez-soi, car même s'il
paraît abandonné, généralement sa mère n'est pas loin. D'autre
part la détention d'un animal sauvage est interdite au
particulier, même si celui-ci est chasseur ou piégeur.
Néanmoins, dans le cas où l'on est certain que la mère du jeune
a été tuée, il faut prévenir les autorités : gendarmerie, agents
de l'ONCFS* qui prendront les mesures nécessaires.
- Que faire en cas de collision entre
un gibier et une voiture ?
En cas de collision avec un animal sauvage, vous devez informer
immédiatement soit la gendarmerie ou l'ONCFS. Si l'animal peut
être sauvé, le mieux est de prendre contact avec un
centre de sauvegarde de la faune sauvage.
Pour les dégâts aux véhicules, les animaux sauvages
n'appartenant à personne, au contraire des animaux domestiques
qui ont un propriétaire, il n'existe pas de système
d'indemnisation contrairement aux dégâts sur les cultures.
Toutefois, si la collision s'est produite alors que l'animal
était chassé (les accidents avec le grand gibier sont plus
fréquents en période de chasse), Il y a une possibilité de
recours si la victime est en mesure de prouver l'action de
chasse.
* ONCFS : OFFICE NATIONAL DE LA CHASSE ET DE LA FAUNE SAUVAGE
Texte : Alex Belvoit
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